Zverev

05/06/2022

Souffrance.

As-tu déjà vécu de la souffrance ?

As-tu déjà eu l'impression de t'auto-saboter ?

As-tu déjà vécu l'intense douleur morale qui en résulte ?

Moi, oui. Et le tennisman Alexander Everev, figurant parmi les cinq meilleurs mondiaux, aussi.

Hier, lors de sa demi-finale de Roland Garros, il jouait à son meilleur niveau, dominait Raphaël Nadal, menait au score dans le premier set et, au moment de conclure, il est devenu fébrile, comme dans le tie-break de ce même set où il menait largement. Il l'a perdu. Au second set, il reprend courageusement, repart à la charge, mène à nouveau au score, sert pour le set, et s'écroule à nouveau, jusqu'à ce que, au bout de 3h de jeu, épuisé plus psychologiquement que physiquement, il termine son auto-sabotage inconscient par une entorse à la cheville, le privant de son rêve absolu : enfin gagner un tournoi du grand chelem.

Alexander Zverev a gagné beaucoup de tournois, de grands tournois, il a battu tous les meilleurs joueurs du monde, mais n'a jamais gagné un grand chelem, tout juste une finale perdue à son actif. Et l'histoire se répète encore une fois…

La douleur physique de sa cheville n'est probablement rien par rapport à la douleur morale qu'il a vécu avant, pendant le match et celle qu'il vit encore à l'instant même.

Pourquoi n'y arrive-t-il pas ?

Parce que son inconscient le dirige totalement, et le conduit à un processus auto-sabotage dont il est la victime. Tant qu'il n'aura pas exploré cette partie de lui qui ne veux pas gagner, pas réaliser ce rêve, avec les peurs, les blessures et les croyances qui l'accompagnent, il revivra le même drame.

Il est d'ailleurs intéressant de remarquer son discours lors de ses interviews. Il a déjà dit à plusieurs reprises : qu'il espérait gagner un tournoi du grand chelem avec que le jeune Carlos Alcaraz, vedette montante du tennis mondial, ne les gagnent tous… ce qui en dit long sur ses propres doutes, ses peurs, ses angoisses profondes, sur le regard qu'il porte sur lui et ses capacités, qui sont factuellement hors du commun.

Nous sommes toutes et tous Alexander Everev.Nous vivons toutes et tous un processus qui nous limite inconsciemment, nous fait souffrir, tant que nous n'avons pas réglé nos comptes avec notre inconscient, en allant explorer notre part d'ombre qui sommeille en nous.

Si j'ai écrit ces quelques mots, c'est parce que j'ai ressenti profondément sa souffrance en regardant ce match, au plus profond de moi-même, me renvoyant à mes propos limites, mes propres échecs. C'est aussi parce que j'ai à cœur de vous partager mes observations, mes apprentissages, afin de vous éclairer, vous aider, et, peut-être, provoquer un prise de conscience, un déclic salvateur en vous.

Je vous souhaite, comme à moi-même, comme à Alexander Zverev, d'arriver à vous libérer de tout ce qui vous entrave.

En attendant je retourne en hibernation, en introspection, pour me désentraver.

Chaleureusement

Hervé